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L'AIMARA

L’Aïmara

Hoplias aïmara

(Valenciennes, 1840)

Ordre des Characiformes – Famille des Erythrinidae


Largement répandue en Amérique tropicale, cette famille comporte trois genres et cinq espèces dont quatre vivent en Guyane. C’est un poisson légendaire. L’Aïmara est aussi appelé : Aymara ; Trahira ; Wolf fish (poisson loup)…
Avec un corps moyennement allongé et de section circulaire, ces Characoïdes sont dépourvus de nageoire adipeuse et présentent divers caractères ostéologiques primitifs. Ils peuvent survivre dans des eaux pauvres en oxygène grâce à des adaptations physiologiques particulières.

Description



L’aïmara (ou aymara) est un redoutable carnassier pouvant atteindre une trentaine de kgs pour plus d’un mètre de longueur. Avec son corps en forme de torpille, sa tête imposante et sa mâchoire surpuissant, il est la plus impressionnantes des espèces sauvages des eaux Guyanaises.

Sa large gueule est barbelée de dents acérées recouvertes de peau servant de camouflage.

Le plus souvent noirâtre, parfois animé de teintes rosâtres. Fraîchement sorti de l’eau, il présente des reflets arc-en-ciel. Son ventre est souvent blanchâtre : signe d’un positionnement à l’affût sur le fond. Peu visible lorsqu’il reste immobile car son mimétisme est très développé, et il n’est pas rare de voir des spécimens en kaki, blanchâtre ou dorés. A parfois des points noirs sur la tête bien marqués.

Sa caudale est large et puissante. Elle lui sert de gouvernail dans les rapides et lui permet de fondre rapidement sur ses proies.

La disposition de ses yeux orientés vers le haut le prédispose pour attaquer vers la surface.

Distribution



L’espèce est abondante en Guyane et fréquente les berges et les zones de contre-courant du lit principal des fleuves, les criques et les sauts (rapides possédant des multitudes de postes à poissons).

Les zones de sauts ont des dénivelés sur de grandes longueurs et l’on doit souvent s’y déplacer en pêchant, tantôt sur les rochers, tantôt dans l’eau (wading et eau chaude). Il convient donc de s’équiper en circonstance.
Ces zones de sauts sont bien peuplées, il s’y trouve de très nombreuses caches tant que la pêche y restera à but sportif et/ou alimentaire, donc non commercial (cuit sur le feu de bois, c’est un poisson succulent). L’Aïmara y est très agressif et les touches sont explosives.
Sa forme d’ogive lui permet de résister dans les courants et lorsqu’il chasse les petits poissons tentant de remonter les rapides, on aperçoit alors sa nageoire caudale en surface qui lui sert de stabilisateur. En saison sèche, les postes se multiplient. Dans ces postes oxygénés, la pêche de l’Aïmara est technique et sportive. Ils y sont très actifs.

Attention, les rochers peuvent être glissants, souvent recouverts de « salades koumarous » (Mourera fluviatilis), plantes légèrement agressives qui, en saison sèche fleurissent d’un beau violet. demandant d’avoir une bonne stabilité.

Il est également très présent dans les criques, les bras morts, et dans les zones calmes.

A noter que certaines zones, aux postes faciles et peu nombreux sont souvent vides, par manque de poissons pour prendre les postes vacants, signe du passage de nombreux pêcheurs.

Au niveau des estuaires, il reste hors des zones de salinité et n’est pas dérangé par les effets de marées.

Pour le trouver en densité naturelle, il faut remonter haut sur les fleuves. En effet, sous la forte pression de pêche locale aux filets. C’était la principale source de subsistance des habitants du fleuve, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, surtout sur la bande littoral.
Le danger, maintenant, est l’impact de la pêche réalisée par les habitants des villes venant remplir leurs congélateurs, mais surtout le commerce ilégal de la pêche fait par quelques-uns (véritable problème car peu d’intervention des autorités). Il faut également sortir des zones où sévissent les placers aurifères (illégaux voire légaux) qui ignorent bien souvent (toujours dans le cas d’orpaillage illégal) les bassins de décantation – pourtant obligatoires – censés contenir et traiter les boues polluantes contenant les produits toxiques nécessaires à l’amalgame de l’or comme le mercure (qui par transformation chimique se transforme en méthyl-mercure, toxique pour les plantes, par les animaux qui les ingèrent, puis par les carnivores qui mangent des herbivores, et en tout dernier stade… toxique pour l’homme qui mange son poisson quotidien).

L’Aïmara peuple quasiment tous les fleuves de Guyane sauf le fleuve Kourou, le fleuve Iracoubo et l’Organabo. Cela serait dû soit au PH de l’eau, soit au fait que pendant des périodes très anciennes des niches écologiques spécifiques auraient variées d’un site à l’autre avec le temps, ou bien… qu’il n’y soit pas encore arrivé.

L’Approuague et la Mana étaient fortement peuplés en Aïmara, mais ces fleuves ont malheureusement étés mis à mal par le pillage et l’orpaillage. Heureusement il reste quelques affluents lointains encore bien peuplés. Le Maroni, l’Oyapock et la Comté sont également orpaillés et avaient aussi une bonne population, ce qui a engendré une pêche au filet et autres pièges toute l’année sans discontinuer qui ont raréfiées l’espèce.

Le fleuve Sinnamary, quand à lui est le domaine de l’Aïmara mais la partie aval du barrage de Petit-Saut a vu sa population fortement diminuée, car d’une part polluée par le mercure dû à l’orpaillage (clandestin ou non) réalisé en amont, puis ensuite « pillée » à l’aide de filets et autres pièges (Trappes), lorsque les poissons essayent de remonter le fleuve pour aller en amont du barrage. Endroit facile de pêche, puisqu’en effet le barrage les bloquent car il n’a malheureusement pas été prévu de passe à poissons (ni pour les hommes d’ailleurs). Et si l’Aïmara comme le Koumarou ne sont pas des poissons grands migrateurs, ils le sont en interne de leurs fleuves, au fil des saisons !

En amont du barrage, des kms de filets ont fait baisser la population de façon alarmante, mais dans le haut du fleuve, la population d’Aïmara est encore intacte. Dans ces zones de paradis de la pêche ou peu de pêcheurs trempent leur fil.

A l’heure actuelle, il reste en bonne densité dans les fleuves et criques de Guyane. Malheureusement, les aïmaras de belle taille ne cessent de se raréfier dans les zones basses.

L’Amazonie est un milieu fragile, et plus de 200 ans de pêche anarchique ont un impact certain.

La moyenne des prises se situe aux alentours des 4 à 13 kg. Dans les zones ou l’humain sévit, le poids des quelques prises varient de 3 à 6 kg en moyenne.

Actuellement, le meilleur moyen de toucher des gros poissons est bien sûr l’expédition de plusieurs jours dans des zones peu touchées par l’activité humaine où les poissons proche des 20 kg ne sont pas rares.

Biologie



C’est un prédateur essentiellement piscivore, extrêmement vorace, très curieux et réactif aux bruits.

Il chasse principalement les poissons le long des berges mais attaque également tout animal tombé à l’eau : petits vertébrés et invertébrés terrestres compris.

L’aïmara est très résistant au manque d’oxygène, c’est pourquoi, en saison sèche, si il ne reste pas prisonnier d’une crique asséchée : il préfère et sait rejoindre les zones de saut mieux oxygénées lorsque le besoin s’en fait sentir.

Il est très actif au crépuscule, durant la nuit et à l’aurore. Il n’aime pas la lumière excessive, mais ne dédaigne cependant pas un appât ou un leurre de jour.

Pour lui, le jour est souvent propice à l’affût le long des berges abruptes, au milieu des branchages, posé sur les bancs de sable, les bancs de feuille (émet des bulle d’air en surface lorsqu’il est dérangé) ou entre les rochers des sauts et rapides. Bien posté, quasiment invisible, il attend qu’une proie passe à sa portée. Dans les zones sauvages où la compétition alimentaire est sérieuse, l’aïmara n’hésite pas à se déplacer de jour, a plusieurs individus, pour chasser dans les bancs de poissons fourrages, sur les hauts fonds et le long des plages de sable, ce qu’il fait encore plus facilement la nuit étant plutôt de mœurs lucifuges.
La nuit, le long des criques, on peut apercevoir ses yeux rouges dans le faisceau des lampes.Spectaculaire et redoutable carnassier, les poissons de plus de 10kg ne sont pas rares.

Sur de nombreux points, on peut le comparer aux brochets. Une certaine similitude également avec le sandre à cause de ses moeurs nocturnes. Mais en fait, c’est plutôt un gros Blackbass.

L'aïmara : un opportuniste !!!



• EN SAISON SÈCHE :

Durant les périodes de disette, l’aïmara est capable d’attaquer un bout de bois comme un oiseau, un rongeur, un lézard, une grenouille voire un petit mammifère, mais également insectes et graines. En fait : tout ce qui passe à sa portée. Le choix d’un leurre ou d’un appât n’a plus alors grande importance : morceau de viande, tripes, voire vos orteils… Il peut même sortir la tête hors de l’eau pour attraper une proie (en l’air comme sur la berge) ou un leurre accroché dans les branches, voire même, saisir un leurre avant que celui-ci ne touche l’eau !
En fin de saison sèche, dans les trous d’eau des criques presque asséchées, période où le moindre effort est pour lui synonyme de dépense d’énergie, il faut parfois savoir lui déposer l’appât ou le leurre sur la tête, voire dans la gueule pour le décider à mordre. Poisson plutôt fainéant (ou bien organisé ?), son poste d’affût est en général bien placé (comme par exemple une souche avec à côté, une petite anse où les petits poissons – en fait, son garde-manger – se tiennent à l’abri du courant et à l’affût des insectes tombant à l’eau). Lorsque la faim le tenaille, l’aïmara, avec un démarrage fulgurant attrape ses proies et cela jusqu’à ce qu’il soit rassasié.
Ceci dit, les petits poissons survivants, nullement impressionnés par la disparition de leurs congénères, vont même jusqu’à nettoyer les restes du festin de l’aïmara une fois celui-ci repus !
Il ne néglige de plus aucune proie morte, y compris en décomposition qu’il repère par son odorat remarquable, proie qu’il aspire et recrache plusieurs fois avant de l’engloutir franchement.

• EN SAISON DES PLUIES :

Malgré l’abondance de nourriture (yaya, cocos, karp, et autres poissons fourrages…), il garde le même comportement commun avec les autres poissons en cherchant par l’affût toutes les proies qui vivent au bord de l’eau. La différence, c’est qu’au lieu de fleurs, feuilles, graines ou insectes qu’il lui arrive de consommer en saison sèche, l’aïmara préfère des proies vivantes comme les écrevisses, crabes, oisillons, petits rongeurs, jeunes tatous, lézards, grenouilles, sauterelles et même jeunes caïmans (vengés certainement par leur parents ou frères et soeurs de taille adulte).

D’ailleurs le caïman, la loutre et l’aïmara se partagent en partie de cet environnement avec des proies en commun.
Cela ne l’empêche pas non plus de se déplacer à la recherche des bancs de yayas qui se trouvaient proches de son affût lors de la saison sèche, bancs qui se déplacent et se dispersent à la recherche de nourriture plus importante et abondante dans le sous-bois désormais innondé. De fait, la chasse de la saison sèche devient une recherche constante.

Dans les criques aux eaux claires, il n’est pas rare – mais là, en toutes saisons – de le voir se déplacer à la recherche de zones de pêche, voire même de se partager à plusieurs les postes les plus riches, tant qu’il y a suffisament de nourriture et d’eau…

L’aïmara n’est pas un tendre, et entre eux, ils ne se font pas de cadeau. Lors d’une de mes dernières expéditions dans le Haut-Sinnamary, j’ai vu un aïmara d’environ 7 kg qui s’est fait sectionner net la caudale par un congénère à peine plus gros. Ou encore, l’histoire de ce poisson d’environ 20 kg qui sous nos yeux a englouti par la tête le quart d’un poisson de 8 kg, et aussi, dernièrement, ce poisson de près de 5 kg qui a été littéralement arraché du poppers avec les deux triples par la même occasion. Sensations garanties au bout de la ligne !

Sa férocité ne fait pas de doute. Poisson de mauvaise réputation, par ses mœurs et comportement agressif, c’est un vrai carnassier, un pur et dur, et mon matériel de pêche, léger, mais très renforcé n’est pas toujours vainqueur. Fait rare mais à ne pas négliger : il peut, à l’occasion, se montrer agressif envers l’homme.

Ses prédateurs hormis lui-même semblent être la loutre, le caïman et le jaguar dans les petites criques aux eaux claires… Sans oublier l’homme bien entendu…

Reproduction



Elle s’effectue principalement en début de saison des pluies.
Mais il doit certainement ne déposer qu’une partie de ses œufs à chaque montée des eaux pour parer aux baisses de niveaux trop rapides. En effet, des femelles sont capturées avec des œufs tout au long de l’année.
Selon la taille, la femelle peut porter autour de 6.000 à 60.000 œufs.

La Guyane en images













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